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mardi, juin 10, 2025

RÉDUCTION DE LA SUBVENTION DE L’ÉNERGIE : LE FMI JUBILE

Le Fonds monétaire international (Fmi) salue l’ajustement des tarifs de Senelec consacrant une nouvelle hausse des prix de l’électricité, du gasoil et du supercarburant.

«La récente augmentation des prix de l’électricité et des carburants est bien ciblée et permettra d’atténuer le caractère régressif de ces subventions», s’est félicité le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui a approuvé hier, la sixième et dernière revue du programme au titre de l’Instrument de coordination des politiques (ICPE) et les troisièmes et dernières revues de l’Accord au titre de l’Accord de confirmation (AC) et de la Facilité de crédit de confirmation (FCS).

Pour rappel, l’institution de Bretton woods a toujours encouragé le gouvernement sénégalais à réajuster les subventions des prix de l’énergie. C’est ainsi que le gouvernement a décidé de procéder à une réduction de cette subvention pour « l’orienter vers les couches les plus vulnérables, donner de l’électricité aux localités qui n’en ont pas et investir dans d’autres secteurs. ».
À moyen terme, estiment les fonctionnaires du Fmi, « les autorités devraient mettre résolument en œuvre leur feuille de route visant à éliminer progressivement les subventions énergétiques d’ici 2025, tout en adoptant des mesures pour protéger les ménages vulnérables ».

Ils considèrent également, qu’un « engagement fort en faveur de la mobilisation des recettes sera déterminant pour ramener le déficit budgétaire à 3% du Pib d’ici 2025, reconstituer les marges de manœuvre budgétaire et placer la dette publique sur une trajectoire descendante. Le renforcement de la gestion de la dette et le suivi des emprunts des entreprises publiques sont tout aussi importants ».

« Si l’adoption d’un nouveau code des marchés publics contribuera à réduire le recours aux appels d’offres non concurrentiels, les réformes visant à améliorer la transparence et la responsabilité budgétaires doivent se poursuivre, notamment pour remédier aux faiblesses de la gestion des dépenses publiques identifiées dans le récent rapport d’audit sur l’utilisation des fonds Covid-19. Enfin, les insuffisances du cadre de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme doivent être résolues de toute urgence afin de minimiser les risques pour le secteur financier et pour l’économie », écrit le Conseil d’administration dans un communiqué.

Déblocage de 133 milliards
S’agissant des perspectives de croissance à moyen terme, le Fmi considèrent qu’elles « semblent plus favorables avec le démarrage de la production de pétrole et de gaz à la fin de 2023, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre ». Toutefois, alerte l’institution de Bretton wood s, « les risques qui pèsent sur les perspectives restent élevés et fortement orientés à la baisse, notamment une croissance mondiale plus faible, un resserrement des conditions financières, des pressions inflationnistes, une guerre plus intense et prolongée en Ukraine et une nouvelle appréciation du dollar américain. Parmi les autres risques figurent les catastrophes naturelles liées au changement climatique, et la détérioration de la situation sécuritaire régionale ». Malgré tout, le Fonds dit être « prêt à continuer à soutenir le Sénégal ».

L‘achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,96 millions de dollars (161,8 millions de DTS ou 133 milliards de francs CFA) au Sénégal.

À la suite des revues finales du PCI, de l’accord de confirmation et du SCF, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a décidé que le Sénégal devrait s’engager dans une Evaluation post-financement (EPF).

SN/YD/SHN

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