Le Salon international de l’agriculture du Maroc (Siam) a repris ses droits dans la cité impériale de Meknès. C’est dans un vaste complexe que 1400 exposants, provenant de 68 pays de par le monde, présentent ce qui se fait de mieux dans l’agriculture et toutes les activités connexes.
Pour marquer la reprise de ce rendez-vous africain de l’Agriculture qui a fini de s’inscrire parmi les plus grandes foires de la filière dans le monde, après trois années de pause liée à la pandémie du Covid-19, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens. C’est dans une ville de Meknès, drapée de ses habits princiers, que le Siam revient avec ses près de 900 000 visiteurs.
Le chef du gouvernement marocain, M. Aziz Akhannouch, accompagné de son ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, ainsi que d’autres autorités du Royaume chérifien, a donné le coup d’envoi de cette quinzième édition du Siam. De nombreux professionnels de l’agriculture, de l’élevage, de la foresterie, de l’aviculture, de la machinerie agricole et de l’agro-industrie sont réunis autour du thème : « Génération Green : pour une souveraineté alimentaire durable.»
La question de l’autosuffisance alimentaire, s’adossant à une activité agricole compétitive, est l’enjeu que les organisateurs du Siam veulent mettre à l’agenda partout sur le continent africain. Le continent africain, avec le plus grand nombre de terres arables dans le monde, doit avoir une production agricole capable de nourrir toute l’Afrique et d’être un grenier pour le reste du monde. Le choc de la guerre russo-ukrainienne, avec la menace qu’il a représentée sur les exportations des céréales et d’engrais, est une motivation suffisante pour que l’Afrique mise sur son potentiel agricole. Le Maroc et ses autorités voient dans l’offre que l’Afrique peut apporter dans l’agriculture en encourageant le meilleur usage des technologies et l’implication des populations, les clés d’une agriculture autosuffisante, gage d’un développement durable.
C’est ainsi qu’une part belle est faite lors des différentes sessions des ateliers scientifiques se tenant pendant le Siam, aux innovations dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Des startups aux grands industriels, toutes les initiatives révolutionnaires dans l’agriculture en Afrique sont présentées aux visiteurs du salon.
Un groupe comme l’Office chérifien du phosphate (Ocp), un des leaders mondiaux dans la production d’engrais et de phosphate, expose sa stratégie panafricaine permettant une cartographie des sols, un meilleur usage des intrants dans l’agriculture ou encore la promotion d’un usage poussé des technologies pour la gestion et le suivi des récoltes. Le Royaume-Uni, invité d’honneur du Siam 2023, expose au monde de l’agriculture les progrès en recherche et développement permettant d’avoir des cultures résilientes, ainsi que les voies d’une meilleure autonomisation des opérateurs agricoles. L’événement, qui se tient jusqu’au 7 mai, est une occasion pour les acteurs du secteur agricole, du Maroc et d’ailleurs, de se rencontrer, d’échanger et de découvrir les dernières innovations.
La session inaugurale de cette édition du Siam, présidée par le Premier ministre Aziz Akhannouch, n’aura pas manqué de donner un tempo clair d’une nécessité d’avoir une agriculture résiliente en Afrique, avec un fort usage des technologies, tout en insistant sur le renforcement de la coopération Sud-Sud. La Côte d’Ivoire s’illustre ainsi comme le pays africain avec la plus forte délégation au Siam 2023 avec l’objectif de présenter la collaboration étroite dans le domaine de l’agriculture qui a pu s’établir entre Rabat et Abidjan ces dernières années. Le Sénégal est aussi bien représenté avec une présence remarquée des organisations paysannes, les opérateurs du monde rural et des entrepreneurs.
Placé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 15ème Salon international de l’agriculture au Maroc (Siam) se poursuit jusqu’au 7 mai avec la promesse de faire connaître les projets agricoles en Afrique, qui permettront de conduire à une autosuffisance alimentaire. En quinze éditions, ce rendez-vous s’est érigé en précurseur des tendances dans l’agriculture en Afrique, avec une participation de qualité de plusieurs pays du monde. Ceux-ci viennent partager leurs expériences, mais aussi apprendre de ce qui se fait sur le continent, rappelant le bien-fondé de toute foire.
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