Les bus de la société nationale de transport Dakar Dem Dikk (DDD) sont toujours la cible des jeunes casseurs et autres malfrats lors de manifestations d’acteurs politiques.
Cette situation a fini de causer un préjudice sans précédent chez les travailleurs qui, las de regarder les saccages et les casses de leur outil de travail, avec des bus calcinés à souhait, sans aucune possibilité d‘agir pour sauver leurs biens, ruminent leur colère et menacent. En conférence de presse ce mercredi, le Cadre Unitaire des Syndicats de Dakar Dem Dikk et le collège des délégués de personnels, ils ont laissé éclater un cri du cœur pour dire : « NON : Plus jamais ça à DDD.
Cette société est un bien public qu’il convient de sauver et de protéger. A défaut, nous nous voyons désormais dans l’obligation de ne laisser personne le saccager et nous mettre en chômage », réagit Marc Tendeng, secrétaire général de l’UDT.
Quand les batailles politiques se jouent sur le terrain de l’entreprise, cela ne peut pas faire des heureux. « Ces bus ne sont ni la propriété de Macky Sall, ni de Sonko ou ni de je ne sais qui encore. Ce matériel roulant est acquis grâce aux cotisations émanent des taxes de tous les travailleurs et cela, les manifestants doivent le savoir une bonne fois pour toute. Nous travailleurs de DDD, nous les invitons à plus de civisme et de citoyenneté pour préserver leur bien à eux », conseillent les syndicalistes. Qui se font menaçants quand même : « nous allons investir les dépôts et stopper ces actes barbares d’un autre âge.
Si vous voulez en brûler encore, vous allez devoir passer sur nos corps. Nous allons réagir à la dimension de l’acte. Nous ne pouvons comprendre qu’en 22 ans d’exploitation, jamais on n’a vu une ignominie aussi ravageuse que celle qui s’est passée en 2023. ’’Meussou fi am’’ (ndlr : Du jamais vu) ce qui se passe actuellement, c’est trop ». Pour les travailleurs de DDD, « nous avons tous vu et entendu ce qui s’est passé à Keur Massar, avec plus de 100 véhicules brûlés à MTOA, alors qu’ils étaient en position de service, juste une panne à réparer». Au moment où les casses s’opèrent, les travailleurs sont e négociation pour une revalorisation des salaires, avec un bon renforcement de leurs équipements. Maintenant que des problèmes s’y greffent, Marc Tendeng et ses camarades tirent la sonnette d’alarme et font appel à tous leurs collègues.
L’objectif, c’est de renforcer la sécurité des dépôts et des parcs de stationnement des bus pour préserver leur outil de travail.
SN/YD/SHN