Les ambassadeurs des missions diplomatiques africaines accréditées en Chine ont entamé hier, mardi 15 avril, une rencontre avec des autorités chinoises, un séminaire pour mieux affiner les modèles de coopération sino-africains. Prenant la parole, l’ambassadeur du Sénégal à Beijing, Ibrahima Sory Sylla, a loué les rapports entre la Chine et les pays africains. Un centre de recherche sino-africain sera ouvert à l’École nationale d’Administration du Sénégal (ENA).
Un séminaire de diplomates africains consacré à la promotion de la coopération entre la Chine et l’Afrique s’est ouvert, mardi 15 avril, à Beijing. L’ambassadeur du Sénégal en Chine, Ibrahima Sory Sylla, a salué la démarche en rappelant que le séminaire se tient « dans ce contexte de crises mondiales qui ne cessent de s’intensifier mettant en évidence l’urgence de remodeler les relations internationales ».
Les échanges sino-africains sont nécessaires car ajoute-t-il, « ils donnent corps à l’action de partenariat consacrée à l’inspiration mutuelle entre les civilisations qui prévoit entre autres, la construction d’une plateforme sino-africaine d’échanges d’expériences sur la gouvernance ». Face au terrorisme qui prend ses aises au Sahel, Ibrahima Sory Sylla, a fait appel à un renforcement de la solidarité en faveur de l’Afrique. Revenant sur les conclusions du sommet du FOCAC, placé sous le thème «Chine-Afrique de haut niveau la modernisation et à construire une communauté d’avenir partagé promouvoir ensemble à Travailler». la Ceinture et la Route » et qui avait réuni du 4 au 6 septembre 2024 à Beijing, les chefs d’États et de gouvernements des pays africains à côté du Président XI Jinping, du Secrétaire Général des Nations Unies et du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), il a rappelé l’engagement sino africain à promouvoir entre autres, « la vision de la construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité, la coopération de qualité dans le cadre de l’Initiative «
S’agissant toujours des relations entre la Chine et l’Afrique, l’ambassadeur du Sénégal a aussi rappellé que les deux parties ont préconisé lors de ce sommet FOCAC, « un monde multipolaire égal et ordonné, défendent fermement le système international centré sur les Nations Unies, l’ordre international fondé sur le droit international, ainsi que les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies ». Chinois et africains ont ainsi uni dit-il, « leurs voix pour appeler à la réforme nécessaire et au renforcement de l’ONU et de son Conseil de Sécurité, y compris à l’augmentation de la représentation des pays en développement, en particulier celle des États africains à l’ONU et à son Conseil de Sécurité, pour corriger les injustices historiques subies par les États africains. Ainsi, la Chine soutient l’adoption de dispositions spéciales permettant de répondre en priorité aux aspirations de l’Afrique sur la question de la réforme du Conseil de Sécurité des Nations Unies ». Enfin, l’ambassadeur Ibrahima Sory Sylla, note pour s’en réjouir que, « dans la dernière décennie, des la Ceinture et la Route et l’Initiative pour la sécurité mondiale. Et le Sénégal est l’un des premiers pays en Afrique sub-saharienne à adhérer à l’Initiative la Ceinture et la Route car ayant un son ancrage indéfectible dans le multilatéralisme » progrès constants ont été notés à tous les niveaux dans la mise en œuvre de la vision d’une communauté d’avenir partagé, comme en attestent l’engouement mondial suscité par le lancement de l’Initiative «.
Un centre de recherche Chine Afrique érigé prochainement à l’ENA
Après avoir rappelé les solides relations entre le Sénégal et la Chine, le directeur de l’École nationale d’administration (ENA), Mor Fall, un des responsables de la délégation sénégalaise ayant fait le déplacement à Beijing, a annoncé que l’ENA est en préparation d’un accord avec l’institut Chine Afrique pour la création d’un centre de recherche Chine Afrique chargée de faire des recherches conjointes et des échanges intellectuelles au sein de son établissement.
Le président de l’Université des Affaires étrangères de Chine ((CFAU), Wang Fan, dont l’institution a organisé le séminaire, a estimé pour sa part, que le thème de la rencontre, « Construire une communauté avec un avenir partagé pour l’humanité » est un concept central de la pensée diplomatique du président Xi Jinping. Pour lui, « cette vision apporte la réponse de la Chine à la question de notre époque, en particulier face aux changements et aux évolutions du siècle et à la situation internationale complexe et pleine de défis actuelle. La Chine et l’Afrique, respectivement le plus grand pays en développement du monde et le continent comptant le plus grand nombre de pays en développement, jouissent d’une longue histoire de liens amicaux ». Le secrétaire du comité du Parti Communiste Chinois (PCC) de la CFAU, l’ambassadeur Wang Shihting, s’est réjoui de cette première organisation qui consiste à son avis, « à la construction d’une communauté sino-africaine avec un avenir partagé ». En septembre 2024, souligne-t-il, « le sommet de Beijing du Forum sur la coopération sino-africaine s’est tenu avec succès, marquant un autre moment important dans l’amitié sino-africaine. Les résultats du sommet ont cristallisé le consensus entre la Chine et l’Afrique sur des questions cruciales, telles que la poursuite conjointe de la modernisation et la construction conjointe d’une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir partagé ». L’ambassadeur Wang Shihting, est revenu aussi sur les probables apports de l’échange avec les diplomates africains en espérant qu’ils puissent favoriser une collaboration pratique entre la CFAU et les institutions diplomatiques africaines. « L’université propose des programmes académiques aux niveaux du doctorat, de la maîtrise et de la licence, soutenus par dix départements, écoles et instituts. De plus, la CFAU a signé des accords de coopération avec 182 universités et institutions dans 73 pays et régions du monde. À l’avenir, nous aimerions établir davantage de relations avec nos universités homologues en Afrique », dit-il.
Sudquotidien