Depuis plusieurs années, la presse sénégalaise dans sa globalité traverse une crise sans précédent. Que ce soit la presse écrite dite traditionnelle ou celle en ligne avec l’arrivée des réseaux sociaux, le lecteur est de plus en plus désintéressé, sans oublier le coût cher de la production dans les imprimeries et les conditions précaires dans lesquelles vivent les professionnels des médias.
Avec l’avènement d’internet, nous assistons à une explosion de la presse en ligne qui pollue les réseaux sociaux avec des publications de fausses informations, ce qui contribue à décrédibiliser la presse et le métier de journalisme au Sénégal.
Certains se réclamant de la presse en profitent même pour monnayer des articles avec des hommes politiques pour manipuler l’opinion, soit ils écrivent sur eux, soit ils attaquent leurs homologues gênants.
Les justifications à cette crise que traverse la presse ne manquent pas tellement les difficultés auxquelles font face les acteurs de la presse sénégalaise sont nombreuses. Si aujourd’hui, à travers des assises, les professionnels des médias sont déterminés à faire face aux dérives constatées de façon régulière dans le milieu, mais surtout à des entreprises de presse qui ne se conforment pas à la législation en vigueur. On ne peut que s’en féliciter et souhaiter vivement le succès escompté de ces assises qui viennent à point nommé.
Les acteurs des médias réunis au sein de la Coordination des Associations de la Presse (Cap) ont pendant longtemps émis l’idée et la volonté de tenir ces assises pour apporter des solutions aux multiples problèmes qui gangrènent le secteur et surtout réfléchir sur les moyens d’assainir définitivement le milieu de la presse sénégalaise.
Vivement des assises pour définir une vision globale afin de faire du secteur de l’information et de la communication un levier stratégique dans le processus de consolidation de la démocratie et de la liberté d’expression, pour le renforcement des valeurs de paix, d’unité et de solidarité nationales et pour ériger le secteur en pôle économique à valeur ajoutée, pourvoyeur d’emplois non précaires.
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