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lundi, juin 30, 2025

15 ÉME SOMMET DES BRICS ET L’AFRIQUE : UN PARTENARIAT POUR UNE CROISSANCE MUTUELLEMENT ACCÉLÉRÉE, UN DÉVELOPPEMENT DURABLE ET UN MULTILATÉRALISME INCLUSIF 

Macky SALL, Président de la République du Sénégal prend part au 15e Sommet des BRICS qui se tient à Johannesburg, du 23 au 24 août 2023, sur invitation de son homologue, Cyril RAMAPHOSA, Président de la République d’Afrique du Sud. 

La voix du Président Macky SALL est attendue sur la place de l’Afrique face aux défis multiformes de la gouvernance mondiale. Avec un potentiel projeté à 50 % du PIB mondial d’ici 2030, le Groupe des BRICS, comprenant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se réunit autour du thème : « Les BRICS et l’Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». En marge du Sommet, le Président Macky SALL, en sa qualité de co-Président du Forum sur la coopération sino africaine, prendra part à une réunion sur le partenariat Chine-Afrique, entre un groupe restreint de Chefs d’Etat africain, d’une part, et Son Excellence Monsieur Xi JINPING, Président de la République Populaire de Chine d’autre part. PLAIDOYER DU PR MACKY SALL POUR UN PARTENARIAT PRAGMATIQUE AVEC LES BRICS Le renforcement de la coopération entre l’Afrique et les BRICS est en bonne voie. 

Et le Président Macky SALL qui plaide pour une Afrique des solutions, à l’aune des défis multiformes de la gouvernance mondiale, prône aussi un partenariat pragmatique et mutuellement bénéfique avec les pays des BRICS. Alors que le monde subit encore les conséquences de la guerre russo-ukrainienne et celles de la conjoncture liée à l’apparition de la pandémie à covid, le renforcement de la coopération entre l’Afrique et les BRICS, à travers une vision partagée et novatrice, peut être profitable pour les deux parties, en vue d’une contribution concertée à l’avènement d’un ordre mondial plus inclusif.

 L’Afrique et les BRICS ont en commun plusieurs domaines prioritaires comme les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, la formation des ressources humaines, les TIC, la finance et les investissements. Sur toutes ces questions, le Sénégal présente un tableau reluisant avec notamment un taux de 4, 2 en 2022 malgré la crise socio-économique mondiale, et une projection de près de 9 % pour 2023 Pour ce qui est des infrastructures, le TER, BRT, la relance du chemin de fer, les ports et aéroports, les routes et autoroutes rapprochent les Sénégalais et renforce l’attractivité économique. 

Il convient de relever le niveau des dépenses d’investissement avec une progression soutenue des ressources budgétaires (un quasi triplement en 12 ans du budget initial 2012, qui était d’un montant de 2 344,8 milliards FCFA). LES BRICS ET LES NOUVEAUX DEFIS DE LA GOUVERNANCE MONDIALE L’acronyme BRIC a été inventé pour souligner le fort potentiel de croissance des pays membres et comment ils pourraient dominer l’économie mondiale d’ici 2050. 

La Russie, l’Inde et la Chine (RIC) ont commencé à tenir un dialogue au début des années 2000, exprimant la nécessité d’une meilleure prise en charge de leurs intérêts sur les questions de développement. L’acronyme RIC est devenu BRIC avec l’intronisation du Brésil en 2009 et BRICS en 2010 avec l’inclusion de l’Afrique du Sud. Ce groupe de nations représente près de la moitié de la population mondiale affiche un marché intérieur robuste de 3,2 milliards de consommateurs et une contribution combinée au PIB de 31,5 %, dépassant celle du G7 (30,7 %). D’ici 2030, les pays BRICS, avec leur élargissement proposé, pourraient contribuer à plus de 50 % du PIB mondial. 

Ils ont donc un réel potentiel pour stimuler la croissance économique mondiale et l’innovation, en particulier grâce à des investissements dans l’éducation et les technologies émergentes. En 2014, les pays membres ont lancé la Nouvelle Banque de Développement (NDB), basée à Shanghai en Chine, avec un capital initial de 50 milliards de dollars. La NDB sert d’alternative à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international en finançant des projets d’infrastructure et de développement durable. En outre, les pays BRICS ont établi le Contingent Reserve Arrangement (CRA), un mécanisme de liquidité conçu pour soutenir les pays membres confrontés à des difficultés de paiement. Ces initiatives démontrent l’intention des pays BRICS de créer des institutions qui représentent les intérêts des économies émergentes et offrent une alternative aux institutions financières mondiales existantes.

En outre, les pays BRICS plaident pour des réformes dans plusieurs institutions mondiales, comme les Nations Unies, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et pour une révision des processus d’adhésion et de renouvellement pour renforcer les organisations mondiales telles que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, les Etats-Unis disposent de 17% de quote-part et donc de droit de vote au FMI ; ce qui lui garantit quasiment un droit de veto sur les décisions. 

Parallèlement, ce pays dirige systématiquement la Banque mondiale tandis que la direction du FMI est toujours assurée par un européen. Les importants combats des pays BRICS pour plus d’équité dans les instances de gouvernance mondiale convergent avec le plaidoyer du Président Macky SALL pour un siège de membre permanent de l’Afrique au Conseil de l’ONU et une place africaine au G20.  

SN/DY/SHN

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