L’Union des associations des élus locaux a installé sa Cellule régionale de Kolda. Ce jour-là, le président de l’UAEL a présenté sa stratégie « innovante » afin de booster le développement des territoires.
« Le développement des territoires doit passer par l’harmonisation des stratégies, des projets et programmes, le tout dans un ensemble cohérent.» C’est l’approche que promeut le président de l’Union des associations des élus locaux (UAEL). Mamadou Woury Baïlo Diallo, qui a installé la Cellule régionale de Kolda, opte ainsi pour la rupture dans la démarche afin de créer une synergie d’actions pour corriger certains dysfonctionnements. Ils ralentissent le développement des collectivités territoriales. « Cette rupture commence d’abord par l’organisation de forums dans chacun des cinq pôles territoriaux pour un développement durable et inclusif. Ces rencontres permettent de voir comment mettre en cohérence les différentes initiatives et actions en fonction de la réalité favorable au développement », explique le maire de la commune de Vélingara, située dans la région de Kolda. Mamadou Woury Baïlo Diallo enchaîne : « Cela va aboutir par la tenue d’un congrès territorial au cours duquel une compilation des conclusions sectorielles a pour tâche de produire un livre des territoires. »
Considéré comme étant le miroir et l’aboutissement de l’Acte III de la décentralisation, ce document, sous forme de feuille de route, va inspirer les élus dans l’exécution des missions. Pour le président national de l’Uael, il est constaté que chacun dans son coin conduisait sa mission sans trop tenir compte de l’autre. Ce qui crée des litiges, des rivalités entre les différents territoires. « Il faut des territoires viables, capables de porter le développement dans la cohérence », insiste Mamadou Woury Baïlo Diallo. Pour lui, l’autre mission de ces cellules régionales est de préparer un véritable plan de formation des élus, de les accompagner dans la mise en œuvre et l’exécution des projets et programmes de développement. « Mieux, la cohérence voudrait aussi une révision des découpages administratifs qui séparent des territoires sans tenir compte de certaines réalités, surtout en termes de niches de recettes ou de rapprochement des administrés de l’Administration », dit-il.
Aujourd’hui, il faudrait appliquer le principe de l’intercommunalité pour pousser les collectivités proches à élaborer, à travailler et à porter ensemble leurs actions de développement. « C’est cela qui mettra fin aux conflits de limites géographiques de chaque territoire. Et sur ce point, les gens doivent dépasser ces problèmes de frontières ou limites, et porter ensemble les priorités du développement », enchaîne le président de l’UAEL.
Pour le cas de Kolda, la situation est plus complexe. Cette région partage ses frontières avec quatre pays. Pour le maire de Vélingara, « l’intercommunalité avec le voisinage serait une option positive capable de faciliter l’exécution des programmes de développement ». Ces programmes vont renforcer davantage les actions du Puma dans les zones frontalières. En outre, des cadres de concertation et d’harmonisation seront mis à contribution pour une cohérence dans le déroulement, au grand profit des populations, conformément aux missions et obligations de l’UAEL.
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