A l’instar de la communauté internationale, le Sénégal fait face à une recrudescence du phénomène des violences basées sur le genre et du féminicide. Ces violences multiformes s’exercent dans diverses sphères, touchent de manière disproportionnée les femmes et les filles et son élimination effective demeure l’un des défis les plus importants et les plus présents dans notre pays.
L’urgence de prévenir, combattre et éradiquer ce fléau justifie l’adhésion de l’Etat de Sénégal aux instruments juridiques internationaux et régionaux de promotion des droits des femmes et filles notamment la CEDEF, la CDE, le Protocole de Maputo.
À cet instar, pour une meilleure appropriation de la stratégie, le Ministère de la femme a procédé ce mardi 20 décembre, au lancement officiel de la Stratégie nationale pour l’abandon des mutilations génitales féminines avec les membres du Comité technique national avant l’organisation de rencontres de partage au niveau des régions.
Les objectifs visés pour ce fléau est de faire le suivi de la mise en œuvre des résolutions de la mission précédente, partager et consolider avec les acteurs, le programme de la campagne nationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
Pour sa part, le Ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, Madame Fatou DIANE GUEYE souligne que : « C’est une session importante qui se tient dans le cadre de la Campagne nationale de lutte contre les Violences faites aux femmes et aux enfants, mais aussi permettra d’élaborer un plan d’élargissement, aux différents acteurs du mouvement associatif féminin et aux jeunes activistes engagés dans la lutte contre toutes les formes de violences, dont les Mutilations Génitales Féminines (MGF) » dit-elle.
Toujours selon Madame la Ministère, « cette rencontre coïncide avec des événements et circonstances exceptionnels appelant la construction d’une réponse urgente et ciblée à un questionnement ou à un défi d’une certaine ampleur, donner une suite appropriée à la vive émotion que nous avons encore ressentie suite aux derniers actes violents et ignobles commis sur nos sœurs en l’occurrence l’honorable député Amy Ndiaye Gniby et bien auparavant sur l’honorable député Mame Diarra Fam » souligne-t-elle.
À l’en croire, à ce jour, 7059 communautés ont procédé à des déclarations publiques d’abandon des MGF. Cependant, malgré les résultats enregistrés, des défis majeurs demeurent autant au niveau institutionnel qu’au niveau communautaire.
Toutefois, une approche méthodologique de cette session sera participative et inclusive avec des présentations qui seront suivies de discussions générales en séance plénière.
